Philosophie tactuelle et sciences cognitives du toucher
Le toucher est une modalité sensorielle du corps humain. Il est impliqué dans tous les aspects de nos vies, de l'alimentation à la marche, du comportement sexuel aux relations sociales.
Ces dernières années, le toucher est devenu un sujet attrayant pour la philosophie tactuelle et les sciences cognitives. Cela est dû à son profil physiologique fonctionnel unique et à sa diversité apparente.
La caractéristique la plus importante de ce profil diversifié et fonctionnellement hétérogène est son manque apparent d'unité en termes de tout compte unifié unique. Cela contraste fortement avec les autres modalités dominantes, telles que la vision et l'audition (voir Gallace et Spence 2014; Kung 2005; Linden 2015).
Cette diversité tactuelle a été traitée comme une preuve contre l'idée que le toucher a un seul sens unifié comme la vision ou l'audition, mais il semble avoir des fonctionnalités sous-jacentes qui résistent à n'importe quel compte unifié.
Par exemple, le toucher semble avoir un caractère agréable et désagréable qui n'apparaît pas dans d'autres modalités tactuelles, telles que le goût ou l'odeur. Cela a conduit à des recherches intéressantes sur la base neuronale de ces États, mais il y a encore beaucoup à apprendre sur la structure de nos expériences tactuelles autour de ces qualités ressenties (Loken et al. 2009; McGlone et al. 2012).
Fait intéressant, le toucher social peut également être en mesure d'évoquer la libération de certaines hormones qui ont été impliqués dans diverses formes de comportements de liaison et de bienveillance chez les mammifères (voir Carter 1998; INSEL 2000). Cela semblerait soutenir l'idée que le toucher humain sert de système de signalisation important pour l'émergence de la conscience en tant qu'individu.